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Cette année, le festival des arts numériques repousse ses limites pour s’étendre de la cathédrale Saint-Aubain à l’église d’Harscamp, en passant par la gare.

Au-delà de ses conférences et Master Classes qui attirent les geeks du monde entier au Palais des Congrès et au Théâtre, en plus du market qui met en valeur les acteurs wallons du secteur digital, le KIKK c’est aussi le « KIKK in Town » :20 œuvres numériques disséminées à travers toute la ville, en plus d’un parcours en réalité augmentée (nouveauté 2018!). Une manière de faire le lien entre la ville et le festival et inversement. En effet, les namurois s’interrogent devant ces œuvres et s’intéressent de plus près au festival tandis que les 25.000 KIKK lovers partent à la découverte de la capitale wallonne. De belles rencontres en perspective !

« C’est une volonté du festival, le but étant d’amener encore plus de monde au cœur du KIKK », avoue volontiers Gilles Bazelaire, CEO de DogStudio et initiateur/organisateur. « La ville a accueilli cette initiative avec le sourire, évidemment, tout comme le parcours AR: les artistes ont choisi eux-mêmes l’endroit où ils voulaient être exposés. C’est du code qui se transforme en art : l’essence-même du festival numérique. Il s’agit certainement d’une première en Belgique et probablement dans le monde - à notre connaissance, en tout cas ».

Un exemple concret? « Water », de Leonardo Crescenti, Rejane Cantoni et Raquel Kogan. Il s’agit d’une interface tactile-visuelle : un grand miroir flexible posé à même le sol de la cathédrale Saint-Aubain et sur lequel les visiteurs sont amenés à marcher (mais sans leurs chaussures, il ne faut pas exagérer). L’œuvre est conçue pour subir des distorsions en fonction du poids et de la position de l’utilisateur qui influence le jeu de la lumière qui se reflète et se projette. Quand la messe commence et que le clergé marche lui-même sur « l’eau », on assiste à une scène surréaliste (à la belge?) qui nous renvoie aux miracles bibliques.

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