
Le thème wallon du MIPIM 2025 est la circularité dans l’immobilier. Un concept que la ville de Charleroi et son intercommunale IGRETEC maitrisent. Découvrez 5 projets où le patrimoine immobilier est transformé en projets d’espaces urbains du futur.
Le concept d’urbanisme circulaire est utilisé par la Ville de Charleroi et son intercommunale IGRETEC pour donner une deuxième fonction au patrimoine immobilier existant.
A l’occasion des conférences du MIPIM, le bourgmestre de Charleroi, Thomas Dermine et la chargée de projets en transition énergétique chez IGRETEC, Alice Brogniaux, ont présenté cinq projets d’envergure qui dessinent les espaces urbains de demain à Charleroi.
« On doit concevoir une ville comme un produit. On doit le concevoir pour nos publics cibles. Pour une ville, notre public cible est à la fois des entreprises et des résidents. Je veux à Charleroi renforcer l’attractivité résidentielle qu’on mesure en termes de nombre d’habitants. Les habitants veulent être bien connectés. Ils veulent être en sécurité. Ils veulent un environnement urbain de qualité et un logement de qualité. On doit vraiment travailler sur les leviers pour être attractifs. Nous avons les mêmes ambitions en matière d’attractivité économique. Nous avons recréé à Charleroi plus de 8.000 emplois sur les 5 dernières années. C’est un taux de création d’emploi par habitant qui est parmi les plus élevés en Belgique. Notre enjeu est de continuer cette croissance de l’emploi tout en travaillant sur l’attractivité résidentielle pour que les gens qui bossent à Charleroi viennent y habiter », avance Thomas Dermine en préambule de la conférence conjointe avec la ville de Nantes. Le bourgmestre carolo n’a pas hésité à inviter les promoteurs immobiliers à investir à Charleroi.
A6K-E6K
Le projet A6K-E6K est situé dans l’hyper centre de Charleroi, à côté de la gare, dans un bâtiment qui date des années 1980. « C’est un bâtiment qui servait pour le tri postal. Depuis une dizaine d’années, le bâtiment a été vidé par la poste. Nous avons reçu une demande de grands groupes industriels qui cherchaient des espaces partagés pour mener des projets d’innovation conjoints. Nous avons conçu avec eux des espaces modulaires afin de tester le concept. Cela a très bien fonctionné avec notamment le développement de start-up. Nous avons donc introduit un projet pour faire la version 2 de ce modèle. Ce n’est plus un projet où on campe dans le bâtiment mais une rénovation complète du bâtiment », explique Thomas Dermine.
« C’est un chantier colossal qui comprend la rénovation du bâtiment existant et la construction d’un nouveau bâtiment », avance Alice Brogniaux. Elle détaille ensuite les cinq principaux éléments de durabilité dans le projet. « Premièrement, il y a l’utilisation de l’aquathermie pour utiliser des calories dans les eaux de surface. Ensuite, il y a la réutilisation maximale des matériaux. De plus, l’objectif est de ramener de la nature en ville avec une façade verte de 300 mètres. Le projet comprend également l’utilisation de matériaux biosourcés avec une façade en caisson de bois. Enfin, le but est de proposer une réouverture de ce bâtiment sur la ville avec des percées visuelles, fonctionnelles et urbaines. »
Left side business park
« Ce projet vise à corriger des erreurs d’urbanisme des années 1970 », avance Thomas Dermine. « Nous avons eu un phénomène d’éclatement urbain avec le tout à la voiture où on construisait dans les zones périphériques des bureaux et des administrations. Nous avons visé à corriger cela en essayant de relocaliser un maximum de fonctions administratives et de bureaux dans le centre-ville. Il y a 5 ans, nous avons lancé le pari fou de densifier le centre-ville. Cinq ans plus tard, c’est en train de devenir une réalité avec près de la moitié des tours qui sont sorties de terre. »
Business Center Trésignies
Ce projet concerne une reconfiguration d’un quartier avec notamment un projet de reconversion du site des casernes de Trésignies. « Le projet est de transformer le site en un lieu à vocation d’hébergement d’activités économiques pour les PME, les entrepreneurs », précise Thomas Dermine. L’espace a été rénové en deux temps. Une première aile est rénovée depuis deux ans et a un taux d’occupation de 100%. Le chantier de rénovation de la deuxième aile vient de débuter.
« Pour ce projet, nous avons reçu l’aide de Rotor, qui a fait un inventaire de réemploi pour définir le potentiel des matériaux de remploi, le quantifier et ensuite trouver une filière de remploi », précise Alice Brogniaux.
GHDC – Les Viviers
Cinq sites hospitaliers ont migré vers le deuxième centre hospitalier de Belgique qui est sorti de terre à Charleroi avec 4500 personnes qui y travaillent et 1000 lits. Aujourd’hui, le défi pour Charleroi est de reconvertir les anciens sites hospitaliers.
« Pour l’ancien hôpital Notre-Dame, nous avons pris le pari de recentraliser dans le centre-ville les activités de campus de UCLouvain et HELHa. Charleroi n’a pas d’université propre. Nous avons donc pris des initiatives pour délocaliser des cursus entiers à Charleroi », précise Thomas Dermine. Sur les autres sites hospitalier, la Ville de Charleroi a réalisé un partenariat avec Thomas&Piron afin de transformer les sites en logements.
Porte Ouest
Il s’agit d’une zone de 100 hectares sur un ancien complexe de sidérurgie à proximité du centre-ville. « C’est une zone qui va être libérée et qui permet une créativité immense. Ce sont des terrains plats à proximité des différents modes de transports. Nous avons travaillé sur un masterplan pour la reconversion du site. Nous avons un projet de parc. Nous avons un projet avec la Défense pour créer un quartier du futur et une caserne. Nous avons des projets pour recréer des fonctions économiques. Nous allons mettre des terrains à disposition d’opérateurs privés pour développer des activités », énumère Thomas Dermine à l’occasion du MIPIM.
Articles liés
Articles liés

La métropole de Liège développe son marketing territorial pour attirer les investisseurs

La Wallonie, leader du développement durable dans l’immobilier
