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La Wallonie, terre des sciences du vivant


Région profondément exportatrice, la Wallonie a vendu en 2019, pour une cinquantaine de milliards d’euros à l'étranger, soit une hausse de 11,2% par rapport à 2018. Les produits provenant des « industries chimiques et pharmaceutiques » représentent de loin le secteur le plus important, avec 35% du total. Un secteur en expansion continue, et le seul qui ne sera pas affecté en 2020 par la crise du Covid-19. Avec quelque 360 entreprises, le secteur des sciences du vivant présente en outre une densité plus forte qu’en France ou en Allemagne. Découvrez les raisons de ce succès dans une brochure qui vient de sortir et souligne les forces de la Wallonie pour l’accueil des entreprises actives dans les sciences du vivant.

Tout d’abord, des écosystèmes scientifique et académique particulièrement actifs et innovants, que la Wallonie a créés en investissant à parts égales dans la croissance de l’excellence scientifique d’un côté, et le leadership entrepreneurial de l’autre. Grâce à ces écosystèmes hors normes, la Wallonie attire du monde entier de nombreuses entreprises actives dans les biotechnologies, qui y installent leurs laboratoires de recherche et/ou leurs unités de production.

La présence de multinationales telles que GSK Vaccines, Baxter, Johnson & Johnson, UCB, IBA,  Zoetis, Abbvie , Eurogentec- Kaneka, Takeda,... agit à son tour comme moteur pour les PME et les start-ups, en plus de créer des relations soutenues avec les clusters et autres partenaires internationaux. 

Des entreprises telles que OncoDNA, Mithra, Univercells ou Promethera sont autant d’exemples de sociétés du secteur nées en Wallonie avant de se développer à l’international.

Ensuite, les aides financières et l’environnement fiscal favorables pour la R&D représentent clairement un autre avantage pour le secteur. Une récente évaluation du Bureau du Plan pointe la Belgique et la France comme pays les plus généreux de l’OCDE du point de vue des avantages fiscaux octroyés aux entreprises pour la R&D. En effet, en Belgique, les entreprises peuvent bénéficier d’une dispense de versement de 80 % du précompte professionnel dus sur les salaires du personnel R&D.  Cette dispense est proposée aux entreprises qui collaborent en matière de recherche avec une université, une haute école ou une institution scientifique agréée ainsi qu’aux jeunes entreprises innovantes.

Une autre dispense est accordée en fonction du diplôme des chercheurs, aux docteurs en sciences exactes ou appliquées, docteurs en médecine (animale) ou aux ingénieurs civils et aux chercheurs titulaires d'un master (à l'exception des masters en sciences sociales et humaines). Depuis le 1er janvier 2018, le personnel R&D titulaire de certains bacheliers peut également bénéficier d’une dispense de 40% du précompte professionnel.

Enfin, et l’argument est valable pour d’autres secteurs, la Wallonie jouit d’une situation géographique exceptionnelle. Située au cœur de l’Europe, elle se trouve au centre d’une large zone industrielle et économique, à deux heures à peine – par voiture, train ou avion – de plusieurs capitales européennes ou plaques tournantes économiques. De plus, la région présente un réseau multimodal particulièrement intéressant : les réseaux autoroutier et ferroviaire wallons figurent en effet parmi les plus denses d’Europe

Notons les trois connections ferroviaires hebdomadaires vers la Chine et le développement de l’aéroport de Liège, classé meilleur aéroport cargo au monde pour 2020, et hub pour l’OMS, ce qui en fait un acteur incontournable du fret aérien pharmaceutique.

Ces atouts ont naturellement amené leur lot de « success stories »… Ainsi, la société française Novasep, installée à Seneffe, fabriquera la grande majorité de la substance active nécessaire à la fabrication du futur vaccin anti-Covid. Ce contrat devrait entraîner la création d’une centaine de postes.

Toujours dans le cadre du combat contre le coronavirus, c’est à Lessines, sur le site de l’entreprise japonaise Takeda, que seront fournis des traitements à base de plasma sanguin. Si les essais sont concluants, ce site de 1.200 personnes se lancera probablement dans la production du traitement à grande échelle lors de la phase commerciale.

Quant à la société Op2Lysis, biotech française développant actuellement une solution médicamenteuse pour traiter les conséquences graves des accidents vasculaires cérébraux (AVC) hémorragiques, elle prévoit d’implanter la majeure partie de ses activités de R&D en région liégeoise d’ici six mois à un an

La Wallonie n’a toutefois pas l’intention de se reposer sur ses lauriers et compte bien continuer à miser sur l’innovation, essentielle pour lui permettre de rester à l’avant-garde du secteur biotech.

Plus d'infos dans la brochure publiée par le pôle wallon des sciences du vivant, BioWin, et l'Agence wallonne à l'Exportation et aux Investissements étrangers :

Strenghts of the Life Sciences Ecosystem in Belgium-Wallonia

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