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SPECULOOS gazing into the night
SPECULOOS gazing into the night

Après avoir obtenu ses premières images d’ingénierie et d’étalonnage, le projet SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing Ultra-cOOl Stars), dirigé par Michaël Gillon qui est à la tête du groupe de recherche ExoTIC de l’Université de Liège, va démarrer ses activités scientifiques ce mois de janvier 2019 à l’observatoire Paranal de l’ESO dans le désert chilien de l’Atacama.

Si le choix s’est porté sur le site de Paranal, ce n’est pas pour rien. Celui-ci est situé à l’endroit rêvé pour un astronome, avec un ciel sombre et un climat stable et aride, deux conditions parfaites pour permettre au projet SPECULOOS de mener à bien sa mission : détecter planètes de la taille de la Terre, potentiellement habitables, en orbite autour d’étoiles bien plus petites que notre Soleil et dites « ultrafroides ».

Bien que ces petites étoiles soient difficiles à examiner, elles ne représentent pas moins de 15% des étoiles de notre galaxie. Parmi celles-ci, SPECULOOS est conçu pour en observer 1000, les plus proches, les plus brillantes et les plus petites et détecter autour de certaines d’entre elles des exoplanètes similaires en taille et en masse à notre Terre, ce qui offrira également la possibilité d’analyser par la suite l’atmosphère de ces mondes avec de plus grands télescopes, afin d’y chercher, entre autres, des traces chimiques de vie.

Mais comment cela fonctionne ? Il faut savoir que lorsqu’une planète passe devant son étoile, elle bloque une partie de la lumière de celle-ci. En effet, elle provoque une sorte de petite éclipse partielle et une subtile mais détectable atténuation de la brillance mesurée de l’étoile. Plus l’étoile hôte est petite, plus le signal de l’éclipse est grand, ce qui rend la détection de petites planètes comme la Terre d’autant plus aisée. C’est cette méthode, dite des transits, qui est utilisée par SPECULOOS grâce au travail et à la collaboration entre les universités de Liège et de Cambridge.

 

Copyright photo: ESO/ P. Horálek

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