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Hennie Valkenier-van Dijk et Birgit Ricquier
Hennie Valkenier-van Dijk et Birgit Ricquier

Deux chercheuses de l’Université libre de Bruxelles viennent de décrocher une bourse européenne ERC Starting Grant. Chercheuse à l’Ecole polytechnique de Bruxelles, Hennie Valkenier-van Dijk s’intéresse au transport membranaire. De son côté, Birgit Ricquier, chercheuse en Faculté de Philosophie et Sciences sociales, se penche sur l’histoire des communautés bantu dans le bassin Congo. 

ORGANITRA et BANTURIVERS, ce sont les noms des deux nouveaux projets de recherches soutenus par le très sélectif Conseil européen de la recherche, ERC. Ces bourses viennent d’être attribuées à deux chercheuses de l’Université libre de Bruxelles : Hennie Valkenier-van Dijk, chercheuse au service Engineering of Molecular NanoSystems (EMNS) de l’École polytechnique de Bruxelles, et Birgit Ricquier, chercheuse au Centre d’Anthropologie Culturelle (CAC) de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales.

Un ferry membranaire

Composée majoritairement de lipides, la membrane cellulaire est une barrière imperméable qui ne peut être franchie qu’avec l’aide de protéines membranaires spécifiques. Hennie Valkenier s’intéresse à l’action de ces transporteurs : le but du projet ORGANITRA est de développer de nouvelles molécules synthétiques capables de transporter des composés organiques phosphatés, comme des nucléotides, au travers de la membrane cellulaire. Ceci permettrait, par exemple, d’introduire des nucléotides marqués afin de mieux étudier les processus biochimiques au sein de la cellule. Le système pourrait également servir à des fins pharmaceutiques pour la livraison des médicaments faits à base de nucléotides.

Concrètement, Hennie Valkenier-van Dijk et ses collaborateurs vont utiliser la chimie combinatoire dynamique : il s’agit d’assembler des groupements chimiques (permettant la liaison avec les nucléotides) sur un squelette défini. Les différentes molécules obtenues seront ensuite testées pour découvrir comment elles interagissent avec les nucléotides et si elles peuvent fonctionner comme transporteur membranaire de nucléotides.

Retracer l’histoire des communautés bantu

Les langues bantu sont parlées en Afrique centrale et australe et forment un sous-groupe de la famille linguistique Niger-Congo. L’étude comparative des langues bantu est un outil pour comprendre comment les communautés bantuphones se sont réparties en Afrique et quelles sont les relations historiques entre eux et d’autres communautés linguistiques. Elle permet également de tracer l’histoire des techniques, instruments et connaissances des riverains.

Dans le cadre de son projet de recherche ERC BANTURIVERS, Birgit Ricquier prévoit d’étudier les différentes expansions bantu au coeur de la forêt d’Afrique centrale, notamment la partie orientale du Bassin Congo (le fleuve Congo avec ses affluents en aval et en amont de Kisangani jusqu’à Kindu et Bumba). Le projet intégrera la linguistique, l’anthropologie et l’archéologie afin d’étudier les communautés riveraines actuelles et historiques du bassin Congo. Outre l’étude comparative des langues de cette région, le projet de Birgit Ricquier comprend ainsi des recherches anthropologiques sur le terrain pour éclairer les réseaux de commerce et/ou d’échange entre les communautés locales, les aspects socio-culturels de la vie riveraine, l’ethnoécologie et l’ethnohistoire ; et de l’archéologie, pour obtenir des données directes sur l’histoire des premières communautés riveraines aux bords du fleuve Congo et ses affluents.

A ce jour, l'ULB a accueilli ou accueille 29 récipiendaires de bourses ERC : 16 Starting, Consolidators et 8 Advanced. Tous les projets ici.

Contacts 

Hennie Valkenier, EMNS, Ecole polytechnique de Bruxelles, ULB
Hennie.Valkenier@ulb.ac.be

Birgit Ricquier, CAC, Faculté de Philosophie et Sciences sociales, ULB
Birgit.Ricquier@ulb.ac.be

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