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Le Professeur Cédric Blanpain
Le Professeur Cédric Blanpain

Une équipe de l’ULB, dirigée par le Professeur Blanpain, découvre comment bloquer précocement le développement du cancer du sein.

Les recherches effectuées par l’équipe du Professeur Blanpain ont permis d’analyser les étapes qui précèdent l’apparition de tumeurs. Ils ont ainsi découvert que l’oncogène (c’est-à-dire le gène qui favorise la formation d’un cancer) PIK3CA réactive, dans les cellules-souches adultes, une programme de différenciation multipotente qui ressemble au stade embryonnaire de la cellule. Ces dernières sont alors reprogrammées.

Les chercheurs de l’ULB ont pu identifier des signatures moléculaires qui démontrent ces changements d’identité cellulaire, associés à la cellule qui est à l’origine du cancer du sein.

Ces découvertes essentielles vont permettre d’améliorer la compréhension des mécanismes du cancer du sein. En effet, ces mutations cellulaires induisent des tumeurs de type différent, selon la cellule d’origine. Pouvoir identifier ces mutations, et donc l’origine cellulaire de la tumeur, permet de comprendre comment le cancer se développe et, dès lors, d’adapter les traitements.

L’équipe, qui publie ses résultats dans la revue Nature, espère que cette découverte pourra être utilisée auprès des femmes susceptibles de récidives, ou qui présentent des prédispositions génétiques.

Le mécanisme mis en évidence par le Professeur Blanpain et son équipe intervient très tôt dans le développement d’un cancer. L’espoir des chercheurs est de prouver la possibilité de bloquer l’oncogène PIK3CA avec des médicaments déjà identifiés au moment où il réactive le programme de différenciation multipotente dans les cellules-souches.

L’idéal serait même, un jour, de pouvoir détecter cette reprogrammation dès la première cellule de la tumeur, au gré d’une simple prise de sang. Pour Cédric Blanpain, cela peut aller très vite et cette possibilité serait envisageable dans les cinq ans.

Pour rappel, le cancer du sein touche une femme sur sept. Même s’il est guéri dans environ 76% des cas, cette découverte est donc essentielle pour améliorer la détection et la guérison de ce cancer.

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