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La Wallonie, leader du développement durable dans l’immobilier

Présente au MIPIM, la Wallonie a décidé de mettre en avant la thématique « Economie circulaire dans l’immobilier ». Cette démarche est essentielle au développement durable et positionne la Wallonie comme leader dans ce mouvement d’avenir. Plusieurs acteurs wallons nous donnent des exemples concrets de projets durables.

Pendant une semaine, les professionnels de l’immobilier se retrouvent sur la croisette à Cannes à l’occasion du MIPIM, le salon international des professionnels de l’immobilier. Pour la 23e fois, la Wallonie est présente avec pour thématique « Economie circulaire dans l’immobilier ». Cette démarche est essentielle au développement durable et positionne la Wallonie comme leader dans ce mouvement d’avenir.

« D’une façon générale, nous sommes impliqués dans de nombreux plans de relance. Et parmi les différents critères, les critères de circularité, de durabilité et de réemploi des matériaux sont souvent imposés par les différents pouvoirs subsidiant. Mais nous n’avons pas attendu que cela nous soit imposé pour le faire. Dans les différents projets dans lesquels nous sommes engagés, c’est mis dans nos préoccupations premières », avance Renaud Moens, directeur général d’IGRETEC, une intercommunale active dans le développement économique et territorial de la Région de Charleroi et Sud-Hainaut.

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Et le directeur général d’IGRETEC illustre son propos avec différents projets.  « On a l’aspect énergétique qui est au cœur de chaque projet. Je prends l’exemple de A6K- E6K qui est un gros projet à proximité de la gare centrale de Charleroi. Aujourd’hui, ce n’est plus relié au gaz mais il y a des pompes à chaleur avec un système d’aquathermie pour chauffer ou refroidir. Et au niveau de la circularité des matériaux, nous devons travailler autour d’un immense hall qui est déjà là. L’idée est de récupérer un maximum de matériaux qui s’y trouvent au niveau des bétons, des pierres bleues », ajoute Renaud Moens.

Pour certains projets, l’intercommunale IGRETEC a décidé de faire appel à une société externe. « Pour le projet Trésignies, nous avons fait appel à une société spécialisée, Rotor, pour faire un audit de réemploi. On se rend compte que d’avoir l’expertise d’une entreprise dont c’est le core business, c’est très utile », ajoute Nelly Coquereau, chef de service Développement Territorial.

Pour pousser la réflexion de la circularité encore un cran plus loin. Renaud Moens parle également de la déconstruction du futur bâtiment. « Aujourd’hui dans le bilan carbone d’un projet, on doit intégrer la construction d’un bâtiment, l’utilisation du bâtiment mais aussi la déconstruction de ce bâtiment. Il est important d’avoir, sur l’ensemble du cycle de vie, une vision sur le réemploi des matériaux. »

Un partenariat public-privé

Du côté d’IDEA, l’agence de développement territorial des 27 communes du Cœur du Hainaut, le développement durable est également au cœur des préoccupations. Le projet Feluy M2M concerne le site de l’entreprise BASF. Historiquement, le site industriel a d’abord servi à raffiner du pétrole de la Standard Oil of California. Autour, des entreprises se sont connectées pour utiliser les « déchets » qui n’étaient pas utilisés par la Standard Oil of California. Par la suite, le site a continué d’exister comme tel avec notamment l’entreprise BASF qui a fermé son site fin des années 2000.

« On s’est retrouvé avec une friche de 62 hectares fortement polluée. Avec deux partenaires, Ecoterre et Wanty, nous avons contacté BASF pour racheter le site sous le nom de Feluy M2M. Actuellement, la dépollution est en cours. On va recréer un mini zoning mais qui va laisser la place à la biodiversité », avance Geneviève Finet, Directrice Entreprises chez IDEA.

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Si la Wallonie est aujourd’hui un des leaders dans la circularité dans l’immobilier, c’est grâce à une décision politique importante nous explique Geneviève Finet. « La Wallonie a pris une décision importante qui est zéro artificialisation nette à l’horizon 2050. On ne peut pas continuer d’entamer des terres agricoles qui permettent de faire respirer la planète. L’important dans la circularité est de bâtir sur d’anciennes friches quand c’est possible. Et chaque acteur qui vient développer son entreprise doit avoir un impact environnemental le moins important possible », ajoute Geneviève Finet.

La circularité n’est pas seulement une tendance, c’est l’avenir de l’immobilier. La Wallonie est fière d’être à l’avant-garde de cette transformation, démontrant comment un engagement régional en faveur des pratiques durables peut avoir des implications mondiales.

A l’occasion du MIPIM, les entreprises publiques comme privées confrontent leurs projets pour la Wallonie face aux acteurs internationaux. Une façon de peaufiner les derniers détails et d’attirer des investisseurs en Wallonie.

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