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Le secteur chimique et pharmaceutique belge est de loin le plus gros investisseur en recherche et développement (R&D) de l’Union européenne. Avec une intensité R&D de 17,7 %  (le rapport entre les dépenses R&D et la valeur ajoutée), la chimie et pharma belges occupent la tête du classement et devancent des pays comme l’Allemagne, la Suède et la France.

Ce résultat provient d’une analyse des statistiques européennes récemment réalisée par la fédération sectorielle Essenscia.  En Belgique, le secteur chimique et pharmaceutique représente deux tiers de l’ensemble des investissements industriels en R&D et un tiers des brevets octroyés. À l’heure où l’on recherche activement un vaccin contre le coronavirus et des solutions au défi climatique, l’importance des entreprises innovantes et du soutien des autorités en matière d’innovation est d’autant plus évidente.

 4,5 milliards d’euros : c’est le montant record investi par les entreprises du secteur de la chimie et des sciences de la vie en 2019 dans la recherche et le développement en Belgique (intra- & extra-muros). Cela équivaut à plus de 12 millions d’euros par jour, soit une augmentation de près de 50% en dix ans.
Le secteur représente ainsi deux tiers de l’ensemble des dépenses industrielles en R&D de notre pays. La majorité de ces investissements proviennent de l’industrie pharma et biotech mais la chimie apporte également une contribution importante.

Frédéric Druck, Administrateur Délégué d’Essenscia Wallonie-Bruxelles:"Les entreprises belges de la chimie et des sciences de la vie n’ont jamais autant investi dans la recherche et le développement. Le secteur est ainsi devenu le champion de l’innovation en Belgique mais également dans toute l’Union européenne".

Au niveau international, le secteur se démarque également en matière d’innovation. Avec une intensité R&D de 17,7% (le rapport entre les dépenses R&D et la valeur ajoutée), l’industrie belge de la chimie et des sciences de la vie se classe en tête devant les 26 autres pays de l’Union européenne (sans compter le Royaume-Uni).

Ces résultats sont basés sur les dépenses R&D intra-muros – au sein des entreprises (à l’exclusion des dépenses R&D d’autres parties)  et proviennent des statistiques Chemdata de la fédération chimique européenne Cefic.

En 2019, 466 brevets ont été octroyés au secteur belge de la chimie et des sciences de la vie, ce qui représente près de deux inventions par jour ouvrable. Le secteur génère ainsi un tiers de l’ensemble des brevets belges délivrés par l’Office européen des brevets. Comparativement au reste du monde, la contribution de la chimie et des sciences de la vie est nettement plus élevée en Belgique.

En chiffres absolus, dans le domaine technologique de la chimie et des sciences de la vie, notre pays figure dans le top cinq de l’Union européenne (UE 27) et occupe la onzième place mondiale, juste derrière la Chine. Concernant les demandes de brevets par million d’habitants, le secteur belge de la chimie et des sciences de la vie se hisse au quatrième rang mondial. Les industries chimiques et pharmaceutiques sont donc le pilier du pouvoir d’innovation en Belgique.

Ce constat se reflète également dans les chiffres de l’emploi. Le secteur chimique et pharmaceutique compte plus de 11 000 collaborateurs actifs dans la R&D. Cela signifie qu’un employé du secteur sur huit est impliqué dans des activités de recherche. Parmi l’ensemble des chercheurs scientifiques qui travaillent en Belgique dans le secteur privé, un quart exerce dans l’industrie de la chimie et des sciences de la vie. Près de la moitié sont des femmes.

"Les innovations sont plus que jamais indispensables pour trouver des solutions aux défis climatique et de santé publique. Pour y parvenir, nous avons besoin que les autorités continuent à fournir un soutien maximal et ciblé à l’innovation. Ce support est également nécessaire pour que notre pays atteigne l’objectif européen : investir 3% du PIB dans la recherche et le développement », explique Frédéric Druck.

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