Vous êtes ici

L’Europe a donné son feu vert à l’« European Battery Innovation » qui prévoit d'injecter jusqu'à 2,9 milliards d'euros sous forme d'aides d'État pour mettre en œuvre une chaîne entièrement européenne en matière de technologie de batterie. 12 Etats membres, dont la Belgique, participent à ce projet qui s’inscrit dans la transition énergétique verte que l'Europe entend effectuer. Les deux entreprises belges impliquées sont wallonnes et toutes les deux sont installées à Engis, près de Liège.

Hydrometal recycle et valorise des résidus complexes de métaux non ferreux par voie hydrométallurgique.

Leader mondial dans le secteur des phosphates, Prayon fabrique des produits phosphatés et fluorés utilisés dans des applications alimentaires, des fertilisants, des produits pharmaceutiques mais également dans les matières premières de batteries destinées au secteur automobile notamment.

Toutes deux font donc partie des 42 entreprises dont les projets seront soutenus par cet investissement de près de 3 milliards d’euros. Ce montant devrait par ailleurs tripler grâce à l’effet boule de neige sur les investissements privés. Le but ? Atteindre en Europe une autonomie stratégique dans ce secteur industriel clé. Les Européens doivent devenir moins dépendants des combustibles fossiles. Or le prix et l'autonomie des voitures électriques dépendent directement du coût et des performances de leur batterie.

La disponibilité de batteries plus durables sur l'ensemble de leur cycle de vie est devenue également essentielle à la réalisation des objectifs en matière de climat.

Le projet impliquant l'Autriche, la Belgique, la Croatie, la Finlande, la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie, la Pologne, la Slovaquie, l'Espagne et la Suède couvrira l'ensemble de la chaîne de valeur des batteries: l'extraction des matières premières, la conception et la fabrication des cellules et des packs de batteries et, enfin, le recyclage et l'élimination dans le cadre d'une économie circulaire, en mettant fortement l'accent sur la durabilité. Il devrait contribuer au développement de toute une série d'innovations technologiques, dans le prolongement d’un premier projet approuvé fin décembre 2019 impliquant déjà trois entreprises belges : Umicore, Solvay et la spin off namuroise Nanocyl.

Ce projet paneuropéen entend révolutionner le marché des batteries en se concentrant sur ce qui se fait de mieux en matière de batteries au lithium-ion ainsi que sur les technologies permettant l'avènement de la prochaine génération de batteries post-lithium-ion. La Commission européenne pense aussi à des batteries domestiques, capables de conserver l'énergie issue des panneaux solaires ou d'autres sources renouvelables.

Alors que l’industrie européenne des batteries n’existait quasiment pas à l’échelle mondiale il y a encore trois ans, l’Europe ambitionne, d’ici 2025,  de fabriquer chaque année suffisamment de cellules de batterie pour alimenter au moins six millions de voitures électriques. 

Pages