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Amoobi : la start-up nivelloise séduit la Big Apple

Ce 24 octobre 2018, Amoobi, spin-off de l’ULB spécialisée dans l’analyse du comportement du client en magasin, annonce ouvrir un bureau à New York. En effet, déjà bien implémentée en Grande-Bretagne et dans une dizaine de pays européens, la start-up nivelloise, forte de son succès, se lance aux Etats-Unis avec une filiale qui va lui permettre non seulement d’élargir son champ d’expertise mais également de renforcer son conseil d’administration.

Carrefour, Delhaize, Walmart, Aldi, MediaMarkt, Ikea, … toutes ces entreprises ont déjà analysé le comportement de leurs clients en magasin grâce à la technologie d’Amoobi. Mais comment ça fonctionne ? Au début, la start-up utilisait les signaux Bluetooth et Wi-Fi émanant des smartphones des clients pour les géolocaliser. Mais cette technique manquait de précision, alors Amoobi a trouvé une solution plus performante : installer des capteurs optiques 3D un peu partout dans les magasins. C’est anonyme et cela permet de mettre en lumière quelques indicateurs comme, par exemple, pourquoi le client s’attarde à un rayon, pourquoi il achète un produit et pas un autre, combien de temps il reste dans la file d’attente, etc.

Si cette technologie attire indubitablement les distributeurs et les fabricants, c’est aussi les efforts de l’équipe et le carnet d’adresses du président du CA qui ont permis de faire connaitre le savoir-faire de l’entreprise wallonne Outre-Atlantique. Pierre Olivier Beckers, ex-CEO du groupe Delhaize et coactionnaire avec les fondateurs Olivier Delangre, Fabrice Gosselin et Laurent Dossin, a pu convaincre Ronald Hodge, ancien CEO de Delhaize America et Graig Owens, ex-CFO de Campbell Soup et Delhaize de former avec lui le conseil consultatif d’Amoobi aux USA dont le rôle sera d’aider, entre autres, la start-up à conquérir la Big Apple. Si Amoobi avait procédé à une augmentation de capital d’un million d’euros en 2017 afin de financer son développement, elle estime aujourd’hui pouvoir quintupler ses revenus d’ici 2020. Ce que l’on peut dire, c’est qu’elle est en bonne voie pour concrétiser cet objectif !

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