Le China-Belgium Technology Center (CBTC) a officiellement été inauguré hier à Louvain-la-Neuve. Ce complexe d’incubateurs de 82 000 m² devrait accueillir 200 entreprises chinoises et européennes et créer 1600 emplois, dont 60% de postes destinés à des Belges. Un projet colossal dont les retombées indirectes seront énormes pour la Wallonie.
La concrétisation de ce projet est le résultat d’un travail de longue haleine mené par l’AWEX, l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers, en collaboration avec l’Université catholique de Louvain-la-Neuve et l’IBW (Intercommunale du Brabant wallon).
La Wallonie était en concurrence avec la France, les Pays-Bas et l’Allemagne pour accueillir cet investissement. Les atouts wallons qui ont fait pencher la balance ? La proximité avec l’UCL, l’excellence de la Wallonie dans le secteur des biotechnologies et des centres de recherche de pointe.
Ce complexe comprendra plusieurs incubateurs où pourront se développer des entreprises de haute technologie principalement dans les secteurs des biotechnologies, du numérique (notamment l’e-commerce) et de l’environnement. C’est bien sûr une porte d’entrée pour les entreprises chinoises désirant s’implanter sur le marché européen. Mais avec cet investissement de 200 millions d’euros (via l’actionnaire United Investment Group), la province chinoise de Hubei espère également attirer chez elle des investisseurs belges et européens. C’est le principe de l’incubation croisée qui profitera tant aux entreprises chinoises qu’aux start-up wallonnes qui souhaitent se lancer sur le marché chinois.
C’est aussi une belle opportunité pour l’UCL qui a déjà des accords avec plus de quarante universités chinoises, dont la prestigieuse université de Wuhan. « Le CBTC aura une influence sur la dynamique des chercheurs et intensifiera les échanges entre étudiants belges et chinois », se réjouit Vincent Blondel, le recteur de l’UCL.
Situé dans le parc scientifique de Louvain-la-Neuve, le centre abritera un business center, des laboratoires, mais aussi de nombreux logements et des magasins. Le démarrage des travaux de construction, qui devraient s’étaler sur 8 ans, est prévu cet automne. Les premiers bâtiments devraient sortir de terre d’ici la fin 2018.