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Les pépites wallonnes du KIKK Festival 2024

Le KIKK Festival, le rendez-vous international des industries créatives et numériques, qui en est déjà à sa 13e édition, place pendant quatre jours la capitale wallonne au centre de la carte mondiale de l’innovation. Grand public (25 000 personnes attendues ce week-end) et professionnels (2 800 entrepreneurs de 60 nationalités différentes) viennent ici pour s’inspirer et découvrir les dernières innovations technologiques. On a déniché pour vous les pépites  made in Wallonia.

C’est l’effervescence dans le centre de Namur. Le KIKK Festival a posé ses valises jusqu’au 27 octobre. Pendant 4 jours, le festival international des industries créatives et numériques met en avant l’innovation.

C’est au KIKK Market que des projets uniques et innovants d’entrepreneurs belges et internationaux sont présentés au public. Les entrepreneurs viennent d’un peu partout dans le monde. Du Kenya à la Chine en passant par l’Espagne ou la France. Sans oublier, les entreprises belges qui jouent à domicile. Le KIKK Market est l’occasion de tester et de manipuler des objets innovants.

En déambulant dans les allées, nous sommes partis à la rencontre des innovations wallonnes présentes cette année au KIKK Festival.

Druw Audio

C’est l’entreprise verviétoise qui se cache derrière Beatsurfing, un programme de création de musique électronique qui ramène la performance humaine au centre du processus de production musicale. « Notre projet est né d’un constat en tant que compositeur de musique électronique. Il n’y avait pas d’outils pour jouer en direct la musique électronique. C’est comme ça que nous avons développé cet outil », souligne Pascal Demez, CEO de Druw Audio. Un outil qui a été financé en partie par les artistes français et américains.

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Depuis la création de cet outil, Druw Audio s’est développé aux Etats-Unis avec un bureau à Los Angeles et se développe également depuis peu au Japon.

Après avoir développé leur outil sur iPad, Druw Audio travaille également sur un plug-in qui peut s’insérer dans les programmes de création de musique qu’on utilise sur les ordinateurs. « On consacre beaucoup plus de temps à cet outil qui est utilisé par 99% des gens et qui est plus facilement monétisable que le produit sur iOS », précise Pascal Demez qui participe à quasi toutes les éditions du KIKK Festival. « Le KIKK nous permet de faire des rencontres. Aujourd’hui, on travaille sur des projets avec des potes que nous avons rencontrés pour la première fois au KIKK Festival », ajoute-t-il.

Cortex Machina

Dans une autre allée du KIKK Market, on croise Romain Pecher, chef science officer pour Cortex Machina. Il est présent au KIKK Festival avec un drôle de casque qui peut lire dans votre tête. Ce casque est capable d’analyser la concentration, la charge mentale, la fatigue, les émotions et encore d’autres choses. Au départ, Cortex Machina a développé une technologie dans le milieu médical pour diagnostiquer l’épilepsie. « Pour réaliser un électroencéphalogramme, cela se fait à la base dans le milieu hospitalier car cela doit prendre en compte une série de paramètres. Notre but est de rendre possible l’électroencéphalogramme à la maison », avance Romain Pecher, l’un des co-fondateurs de Cortex Machina.

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Son souhait est d’utiliser sa technologie en dehors du milieu médical. « Si davantage de personnes travaillent dans différents domaines sur les datas EGG et la technologie BCI (Bring Computer Interface), nous pourrions créer un écosystème et avance beaucoup plus vite », précise-t-il.

Cortex Machina a ainsi développé un prototype de jeu où l’utilisateur doit faire avancer un personnage par sa concentration, détectée par l’activité cérébrale enregistrée par le casque. En quelque sorte, il s’agit de le faire bouger par la pensée.

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Pour Romain Pecher, son innovation peut être utilisé dans différents domaines. « Dans le domaine de la défense afin de voir si les personnes sont opérationnelles. Mais c’est aussi intéressant pour le marketing. Jusqu’à présent, quand des personnes sont un panel test pour un nouveau produit, elles doivent ensuite répondre à un questionnaire. Il a été démontré que de nombreux paramètres influencent les réponses au questionnaire. En utilisant le casque, il serait possible d’analyser les émotions de la personne au moment où elle découvre le nouveau produit », développe Romain Pecher entre deux démonstrations au public présent. Il voit également l’utilité de cette technologie pour les casques VR dans le milieu du gaming.

Poolpio

Basée à Bruxelles et à Charleroi, l’entreprise Poolpio travaille sur une nouvelle technologie 3D et en temps réel. L’entreprise développe également des technologies en réalité virtuelle pour des applications, des films ou des expériences immersives.

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« Nous avons participé à des projets de films mais également de courts métrages avec de la réalité virtuelle. Nous avons aussi développé en réalité virtuelle une expérience qui permet de se mettre dans la peau d’un chorégraphe et de faire bouger les personnages », expliquent Mathieu Demany, technical artist, et Geoffrey Minez, lead developer. Poolpio a d’ailleurs eu la possibilité de présenter une de ses créations sur la célèbre Burj Khalifa, la plus haute tour du monde à Dubaï.

Pour Poolpio, il y a plusieurs intérêts à participer au KIKK Festival. « C’est présenter nos innovations et créer des partenariats pour des projets en Belgique ou à l’étranger. C’est aussi l’occasion de faire du networking », précisent nos deux interlocuteurs.

Lala

Le TRAAK, un hub créatif qui propose un espace dédié aux industries culturelles, créatives et numériques à Namur, dispose également d’un espace au KIKK Market pour mettre en avant des projets que le TRAAK soutient. Nous y avons rencontré Kenzo Latour et Matthias Lapotre, deux jeunes étudiants de 20 et 21 ans. Ils proposent une application baptisée Lala qui brise les codes des réseaux sociaux.

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« On remarque aujourd’hui que tout le monde est tout le temps sur son téléphone à regarder ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Nous avons voulu créer une application qui fait sortir les personnes dans le monde réel », avancent Kenzo et Matthias. « Notre but est de créer une communauté d’utilisateurs et de créer des partenariats avec des commerces locaux et des salles de spectacle afin de proposer des réductions et des avantages à notre communauté », ajoutent-ils.

Sur l’application Lala, qui est en cours de développement, vous devenez populaire grâce aux nombres d’actions que vous faites. « Pas besoin d’être beau gosse pour progresser », sourit Kenzo.

Pour les deux étudiants, le KIKK Festival est l’occasion de confronter leur projet au grand public et d’utiliser les retours pour développer leur application.

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