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Le vertueux un nouveau pragmatisme ?

Corruption

Si certains parlant du Pérou ou autres pays d’Amérique Latine vous affirment que la corruption y est le Sésame qui ouvre et permet tout, que « hecha la ley hecha la trampa » ((comprendre « à peine) « faite, la loi, fait le piège (on trouve le contournement de celle-ci), ils évoquent une certaine époque et un certain nombre de personnes y compris certains fonctionnaires qui vivent dans son souvenir, … avec les risques que cela comporte.

L'actualité montre que fausser les règles du jeu, tromper, agir de façon immorale, voire inhumaine, se présentent comme les symptômes d'une épidémie endémique qui touche l'ensemble de la planète. Les secteurs politiques, commerciaux, industriels, religieux, pédagogiques, artistiques, sociaux etc. partout des scandales, des procès, des déchéances, des manipulations, des excès. Que l'on parle de trafic de personnes, d'esclavage moderne, de violences, de viols, d'assassinats, de pollution gigantesques, de tromperie en matière d'émission toxiques, d'obsolescence programmée, de paradis fiscaux et optimisations contestables ou non illégales mais reprochées car aux antipodes des exemples que l'on attend, et ce, parfois même d'Etats et de dirigeants.

Le Pérou est loin de faire exception pour ces problématiques. L’actuel Président Pedro Pablo Kuczynski (dont le parti est minoritaire au Congrès) se voit mis sur la sellette avec demande de démission, car soupçonné de corruption dans l’affaire Odebrechts devenue internationale. En dehors des dégâts au Brésil, le Vice-Président de l’Equateur ayant lui aussi été destitué et arrêté la gestion des affaires d’entreprise de Monsieur Kuczynski et des conflit d’intérêts en raison de sa position lorsqu’il n’était encore « que » ministre, ont failli lui coûter la présidence. Son prédécesseur le Président Ollanta Humala et son épouse Nadine, furent envoyés en prison, celui qui les a précédé le Président ​​Alejandro Toledo est recherché pour ... corruption et enrichissement illicite, le Président antérieur (le Président intérimaire (8 mois) Paniagua ne semble pas inquiété pour le moment) le Président Alan Garcia affronte des demandes de comptes d’un juge. Enfin, le Président Alberto Fujimori était en prison, mais son "pardon présidentiel" ou "indulto presidencial" par l’actuel Président Kuczynski, avec levée de la peine de prison, divise le pays. Car celui-ci, a été perçu par l’opinion publique et un certain nombre de fonctionnaires comme un arrangement entre l’opposition (majoritaire à la chambre) et lui pour obtenir, grâce à Kenji Fujimori (parlementaire et fils du Président Fujimori emprisonné) les abstentions qui bloqueraient son éviction demandée par le groupe parlementaire majoritaire de l’ex candidate à la Présidence Keiko Fujimori (fille de l’ex-Présidengt et sœur de Kenji Fujimoro). Une sorte de « Vous me garantissez de libérer mon père malade, pour Noël, pour raison humanitaire, et je bloque votre destitution. Ou vous ne le faites pas et je les laisse vous éjecter ». Ici aussi des questions se posent sur ce que la loi permet réellement, ce que les usages et la morale voudraient et ce que cela va signifier.    

Parallèlement dans le pays, une grande opération anticorruption est lancée depuis quelques années et se renforce encore dès 2018 par des implications additionnelles.

La loi 30424 et le décret législatif 1352 qui, en outre, implique aussi les personnes juridiques dans la prévention, les actions ou les implications dans des affaires de corruption, collusion, blanchiment d'argent, mines illégales et/ou terrorisme. Et pourrait même laisser entendre que qui ne fait rien de manière visible peut-être suspecté, sans autre élément à charge que, de ne pas le faire pour une raison de manque d’identification avec la volonté de vertu. Avec le soupçon potentiel que cette inaction ce manque de pro activité face à ces éléments illégaux, le sont car impliqué les personnes (physique ou juridiques) qui se sont abstenues d'intervenir de façon actives, sont ou seraient impliquées dans un ou plusieurs aspects de ces dérives.

Pratiques légales questionnables, optimisation fiscale, paradis fiscaux, évasion tributaire, fraude fiscale et autres, corruption, tricherie, mensonges, arnaques, trafics d’influences, abus de pouvoir, collusions, délits d’initiés, népotismes, comportements discriminatoires, sexistes ou « déplacés » voire assimilés à un ou des crimes comme le viol, impliquent d’innombrables personnes, mais aussi génèrent de questionnements, reformatages, réorganisations ou nouveaux traitements à la fois du comportement, de politiques de partis, d’entreprise, de sociétés et d’images !

Se bousculent « lanceurs d’alertes », aides à personnes en dangers, délations, dénonciations, mises en question, vengeances politiques et autres, en ciblant les comportements actuels et/ou passés des contribuables et politiques des partis, mouvements, sociétés, groupes, personnes.

Mis à contribution comme rarement, le balancier de Foucault est utilisé pour passer d’un immobilisme et de la négation des dommages et du répréhensible voire du questionnement possible de personnes à de véritables chasses aux sorcières avec « lynchages », politiques, médiatiques, sur "la toile" etc à la clé, campagnes administratives, politiques, policières, judiciaires, pénales, médiatiques, citadines notamment sur les plateformes sociales et l’on finirait par se méfier de l’ombre susceptible de côtoyer la nôtre en raison des risques que cela représente actuellement.  

Cela nous rappelle les tracasseries de Messieurs Chirac, Sarkozy, Tapie, Dominique Strauss Khan, d’un très vaste nombre de prélats et autres religieux, des questionnements de Présidents et ex-Présidents au Brésil, la destitution, arrestation et condamnation de la Présidente de Corée du Sud, les problèmes du Président Clinton, des suicides de politiques et autres. Sachant que des sénateurs Nord-Américains, des « Maitre de Hollywood », et autres, aussi sont dénoncés ou perdent des élections en raison d’accusations de mauvais comportements. Et après les enregistrements réalisés à son insu, laissant entrevoir des comportements d’abuseur, des questionnements commencent à se marquer envers le Président Trump. Même le Festival du film d’Amour de Mons se voit potentiellement annulé pour une saison en raison de lettre anonyme de dénonciation de pratiques douteuse à connotation sexuelle d’un des maitre d’œuvre de celui-ci.

Des problèmes et amendes record pour des banques, financiers, hommes d’affaires, avec scandales comme ceux de Bernard Lawrence Madoff, Jérôme Kerviel et autres. Et après les grands scandales et kraks boursiers de 1929 et de 2008. Avec les scandales des « subprimes » et autres. Des agences de notations aux évaluations parfois étranges, semblant obéir parfois aux mots d’ordre de puissances plus vite qu’à certaines anomalies de marché.

Mais, aussi les Panama papers, Paradise papers, démontrant que des Etats, des chefs d’Etats, des têtes couronnées, des Ministres, des entreprises publiques et privées jouaient les vertueux tout en adoptant et maintenant depuis belle lurette des attitudes procédés sinon illégaux pour le moins éthiquement et moralement questionnables etc.

Mais, si être honnête est une chose vertueuse recommandable, le problème est qu’il faut aussi pouvoir prouver qu’on l’est face à l’administration et que l’on travaille dans cette optique, soi mais aussi ses collaborateurs, fournisseurs, clients, intermédiaires, personnels, directions, partenaires etc. Sans quoi, la présomption risque de ne pas vraiment être celle de l’innocence. Sachant que la tendance globale ne va plus dans ce sens. 

Mais, comment, alors, arriver à la fois à générer nouvellement une présomption d'innocence et de vertu, mais aussi encourager tous ses contacts, internes, externes et autres non seulement de sa politique de probité tous azimuts mais encore, la volonté de ne travailler qu’avec et pour des personnes et groupes qui partagent cette volonté, cette éthique, mais aussi leur montrer d’une part les risques de ne pas s’y conformer mais d’autre part les avantages que cela peut représenter de figurer dans les rangs vertueux qui le sont réellement.

Nombreux et nombreuses sont d’ailleurs celles et ceux qui se demandent comment y arriver sans disparaitre automatiquement des marchés impitoyables.

Certaines Chambres Européennes et médias, mirent l'accent sur la "nécessité de nettoyer les marchés" tout en ne donnant pas de clé(s). Un peu comme dire à sa famille "ce n'est pas bien de mentir" avec une demi moue, un demi sourire, le doigt sur les lèvres.

Aussi dans ce cadre la Chambre de Commerce et de Culture de Belgique et du Luxembourg au Pérou avec l’aide de son département légal ainsi que d’Etudes extérieures d’avocats se sont attelés à une tâche particulière : préparer un véritable « Kit » prêt pour l’emploi destiné à ces multiples tâches : prendre la détermination, établir la carte des risques, la préparation destinée à vérifier la conformité, la communication aux tiers dont ses collaborateurs et clients existants ou potentiels et en faire un levier d’excellence, de publicité et de vente en se positionnant dès le départ ou au plus tôt dans ce chef. Il y a certes une partie "cosmétique" prêt à l'emploi, mais aussi de quoi informer, orienter et mettre à l'abri. Il a d'ailleurs été validé généralement par des groupes d'avocats.

Ce n’est bien évidemment pas une baguette magique, mais un outil performant, pragmatique cherchant à générer un engouement pour le vertueux et à transformer ce qui était perçu comme une forme de pratique ingénue en une arme sociétaire (qu'il faudra, certes, en permanence améliorer) de marchés, un levier pour le succès et un garde-fou pour pouvoir s'y maintenir.

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