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Conçu et développé par des scientifiques de l'Université de Liège et de l’Institut de recherche indien ARIES, ce téléscope a été construit par la société spatiale wallonne AMOS. Son but? Observer le cosmos et identifier des corps célestes comme des supernovae, des débris spatiaux ou des astéroïdes. Situé au sein de l’Observatoire de Devasthal, dans la chaîne centrale de l'Himalaya en Inde, ce téléscope de 4m de diamètre est le plus grand et le plus sophistiqué au monde. Les images produites depuis sa première illumination suscitent déjà l’enthousiasme des astronomes internationaux.

Les télescopes à miroir liquide sont beaucoup moins chers que les télescopes ordinaires de taille équivalente, où le verre aluminisé est utilisé comme surface réfléchissante. Si la conception de ce type d’instrument n’est pas nouvelle, l’International Liquid Mirror Telescope" (ILMT) est le premier télescope à miroir liquide entièrement dédié aux observations astronomiques. Jusqu’ici ils étaient principalement utilisés pour le suivi de satellites ou à des fins militaires.

L’ILMT utilise un miroir rotatif de 4 mètres de diamètre, recouvert d'un mince film de mercure liquide, pour collecter et focaliser la lumière. Il complète utilement le téléscope optique Devasthal (DOT) de 3,6 mètres, lui aussi construit par AMOS (Advanced Mechanical and Optical Systems) et déjà présent sur l’observatoire indien de Devasthal, exploité par l'Aryabhatta Research Institute of Observational Sciences (ARIES).

Présente à l’inauguration du télescope, la rectrice de l’Ulg Anne-Sophie Nyssen s’est réjouie que l’Université de Liège soit à l’origine de ce projet, l’instrument ayant été réalisé par la société Amos, spin-off de l’ULiège. « Ceci souligne une nouvelle fois les compétences de notre Université dans le domaine spatial et astrophysique. Il est le résultat d’un projet imaginé il y a de nombreuses années déjà et poursuivi avec persévérance par le Pr Jean Surdej, responsable du projet. C’est un événement important pour la science et la collaboration scientifique internationale. » 

Même enthousiame à l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Invetissements étrangers. « Nous sommes heureux et fiers de constater que le nombre d'interactions et de partenariats indo-belges dans le secteur spatial, ainsi que dans d'autres domaines où les avancées scientifiques stimulent l'industrie, continue de croître parallèlement à la croissance toujours plus forte de nos échanges commerciaux” se félicite Guillaume de Bassonpierre, Conseiller économique et commercial de la Wallonie à New Delhi.

La mise en place de ces télescopes et leur opérationnalisation s’inscrit dans le cadre du Réseau Belgo-Indien pour l'Astronomie et l'Astrophysique (BINA) qui implique actuellement des collaborateurs de six instituts belges, dont l’ULiège, et de douze instituts indiens. Ce réseau qui ne cesse de s’étendre a été créé pour accroître l'interaction entre les astronomes indiens et belges et pour stimuler l'utilisation commune des télescopes indo-belges et d'autres télescopes d'intérêt afin de maximiser leur production scientifique pour les objets célestes du système solaire, galactiques et extragalactiques.

L'Ambassadeur de Belgique en Inde, Mr Vanderhasselt a quant à lui souligné l'importance d'une coopération commune à travers de tels réseaux scientifiques: “au-delà des efforts de BINA pour stimuler la recherche sur le système solaire, la physique solaire, l'astronomie galactique et extragalactique, BELSPO (la politique scientifique belge) et le DST (le département indien des sciences et des technologies) travaillent également ensemble sur des projets passionnants tels que la cybersécurité, la bioscience, la science marine, les trous noirs ou encore le changement climatique”.

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