La société Amos, située au cœur du Parc scientifique de Liège, au Sart-Tilman, a été choisie comme sous-traitant principal à la conception d’une partie de la monture du « Giant Magellan Telescope », outil colossal qui débute la nouvelle génération d’observatoires géants d’une puissance sans précédent. À titre d’exemple, le pouvoir de résolution de ce télescope sera 10 fois supérieur à celui d’Hubble et son miroir primaire sera de 25 mètres !
La société Amos développe et fabrique des équipements sur mesure, en optique et en mécanique de grande précision, depuis plus de 30 ans. Son savoir-faire lui permet d’employer plus de 100 personnes hautement qualifiées dans les technologies de pointe et offre notamment ses services à l’industrie spatiale et à l’astronomie professionnelle. C’est donc tout naturellement qu’elle se voit offrir un contrat pour aider à la conception de la monture d’un des plus grands télescopes au monde.
En effet, les contrats pour la conception des principaux sous-systèmes viennent d’être lancés par le « Giant Magellan Telescope Office » (GMTO), en Californie, qui coordonne un consortium international d’universités et d’institutions scientifiques de premier plan. Le plus gros contrat concerne la structure métallique de 1400 tonnes qui constituera le squelette du télescope. Elle aura une hauteur de 39 mètres et une largeur de plus de 26 mètres. Deux consortiums indépendants sont chargés par le GMTO de concevoir cette monture. L’un deux, dirigé par MT Mechatronics GmbH (Allemagne), a choisi AMOS comme sous-traitant principal. Ce dernier sera en charge des cellules actives qui supportent les sept miroirs de 8.4 mètres de diamètre et qui constitueront ensemble le miroir primaire du télescope ; ainsi que de l’instrument « Gregorian Rotator », un cylindre rotatif de 9 mètres qui supportera les instruments optiques au cœur du télescope.
Selon Philippe Gilson, CEO d’AMOS, ce contrat démontre une nouvelle fois que l’entreprise liégeoise est reconnue sur le plan international comme une référence pour la conception et la fabrication de télescopes professionnels. En effet, en 2016 AMOS avait réalisé un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros, dont plus de 90% à l’exportation. L’entreprise compte de nombreux clients en Europe (l’ESA, Thales Alenia Space, Airbus Defense & Space, …) mais aussi aux Etats-Unis, en Inde et cherche à se développer sur les marchés tels que la Chine, la Turquie ou la Russie, ce qui ne saurait tarder !