You are here

À Sourbrodt (Waimes), la société LS Models construit depuis une quinzaine d’années différents modèles de locomotives, wagons marchandises et voitures voyageurs. Même si elle se veut discrète, le souci du détail qu’elle apporte dans ses réalisations HO, N et TT l’amènent aujourd’hui à concurrencer les plus grandes marques du modélisme ferroviaire dans le monde.

C’est non loin de la gare de Sourbrodt, où 360 mètres de rails ont été préservés de l’ancienne ligne de Vennbahn ainsi que cinq wagons et une locomotive, que l’on retrouve une petite entreprise spécialisée dans le modélisme ferroviaire. En effet, créée en 1992, la société LS Models (Limited Series Models) est aujourd’hui reconnue dans le monde entier grâce à l’authenticité qu’elle apporte à chacun de ses modèles réduits, lui permettant ainsi de concurrencer les plus grandes marques telles que Fleischmann, Märklin ou encore Roco.

« C’est le soin et le souci du détail que nous apportons à chacun de nos modèles qui en font de véritables objets de collection. Nous sommes un peu devenus la Rolls Royce du modélisme ferroviaire. Avec notre petite équipe (4 personnes), notre liberté d’action au niveau des investissements est grande. C’est pourquoi nous proposons des modèles exclusifs et en tirages limités » explique Daniel Piron, Fondateur de LS Models.

Depuis un an et demi, l’entreprise de Sourbrodt vole de ses propres ailes et réinjecte directement ses bénéfices engrangés dans la réalisation de nouveaux projets. En cause, l’exigence des modélistes ferroviaires ainsi que le temps de constructions.

« Si le toit d’un wagon compte 160 rivets, il y en aura aussi 160 sur nos modèles réduits ! »

«  Les modèles sont imaginés et conçus dans nos ateliers à Sourbrodt avant d’être envoyés à nos dessinateurs en Autriche et en Slovénie. Les moules et les prototypes sont ensuite réalisés en Chine avant la production finale.  Entre l’idée de départ et la vente sur le marché, il faut compter un an ! Chaque modèle, produit entre 150 et 800 pièces, nécessite la prise d’au moins 10 000 photos ! » exprime Daniel Piron.

Aussi, qu’il s’agisse de modèles à l’échelle 1/87è (HO), la plus courue dans le monde, 1/120è (TT) pour les pays de l’est ou 1/160è (N) pour le Japon essentiellement, le modélisme ferroviaire reste une passion qui coûte cher. Les prix pratiqués d’ailleurs en découragent plus d’un. Ce qui explique, en partie, que ce marché n’intéresse que des collectionneurs qui ont entre 35 et 40 ans minimum disposant d’un certain pouvoir d’achat.

« Pour un modèle HO, il faut compter entre 65 et 95 euros pièce », indique Daniel Piron.

Si la société LS Models a toujours préféré la discrétion, elle est pourtant présente sur les plus grandes foires et salons, à la rencontre des modélistes ou encore des maquettistes. Elle faisait d’ailleurs partie des quelque 2800 exposants au salon Spielwarenmesse de Nuremberg au début du mois de février et sera présente début avril au plus grand salon d’Europe de modélisme de Dortmund en Allemagne. Non à court d’idées, la société LS Models compte même arriver à produire 20.000 modèles par mois dans un proche avenir dans ses cinq usines chinoises. Parmi ses autres projets, la réalisation de voitures et de maisons en modèles réduits à l’échelle HO qui ne nécessiteraient aucun point de colle.

« Je rêve aussi de reproduire le mythique train Venice Simplon-Orient Express qui relie Londres à Venise en une nuit avec décoration d’époque, bois précieux et verre selon la mode des années folles », nous raconte Daniel Piron.

Retraité du chemin de fer, Daniel Piron est intarissable sur le monde du modélisme ferroviaire dont le marché reste fort ciblé. Pour point commun dans cet univers, savoir garder son âme d’enfant.

Pages